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Énergie, chimie et environnement

 

Atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, tel est l’objectif de la France et de ses partenaires européens pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour le secteur industriel en particulier, qui représente 20% des émissions de gaz à effet de serre en France, cet objectif constitue un défi de taille et nécessite de repenser des modes de production et des procédés parfois établis depuis plusieurs siècles. 

Les enjeux du secteur

Avec la transition énergétique, les besoins en électricité dans les transports, le bâtiment et l’industrie vont augmenter de manière massive d’ici à 2035. RTE, le gestionnaire du réseau d’électricité, prédit une hausse de 10 TWh/an.  

Pour répondre à cette hausse, une augmentation de la production d’électricité renouvelable et nucléaire sera nécessaire et devra s’appuyer sur : 

  • Le déploiement des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien terrestre et maritime, hydroélectricité) pour atteindre une puissance installée comprise entre 140 et 175 GW en 2035. Plusieurs appels d’offres sont déjà programmés : 
  • Sur l’éolien offshore, posé et flottant : objectif de 26 GW d’ici 2035. 
  • 5 GW minimum par an pour le photovoltaïque. 
  • 1,5 GW minimum par an pour l’éolien terrestre. 
  • Le déploiement massif des infrastructures de réseaux (renforcement du réseau électrique, raccordements éoliens en mer, réseaux locaux de distribution de gaz bas-carbone), des infrastructures de stockage et de la décarbonation des usages (recharge de véhicules électriques, efficacité énergétique des bâtiments). 

En complément de l’électrification, la sortie des énergies fossiles implique également le déploiement à grande échelle d’infrastructures alternatives de production d’énergie bas-carbone, telles que : 

  • Le biogaz : objectif de 44 TWh de biogaz injecté d’ici 2030. 
  • La chaleur décarbonée (renouvelable et de récupération). 

Enfin, dans le secteur industriel, le développement des technologies innovantes sera accéléré à travers l’utilisation de l’hydrogène bas-carbone et la capture, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS). Des mécanismes d’appels d’offres permettront également de soutenir ces développements. 

La décarbonation doit être considérée à la fois comme un moyen de réduire notre empreinte écologique et un levier de compétitivité et de performance industrielle.

 

Marina MARQUE, Experte scientifique et innovation

La décarbonation du secteur de la chimie est notamment primordiale puisque ce secteur représente encore 25% des émissions totales de l’industrie. La filière prévoit de baisser de 26% ses émissions en 2030 par rapport à 2015. Pour atteindre cet objectif, elle s’appuiera sur l’amélioration de l’efficacité énergétique, la production de chaleur bas-carbone et l’abattement des émissions de protoxyde d’azote (N2O) et d’hydrofluorocarbures (HFC). 

Les enjeux technologiques

 

Le secteur, en pleine mutation, doit imaginer sa transformation digitale et faire émerger de nouveaux modèles. Cette transformation est possible grâce au développement de nouveaux produits à fort potentiel via l’intrapreunariat ou la collaboration avec des startups.

Le secteur doit pour cela tirer le plein potentiel de ses investissements, en valorisant ses activités R&D, qu’elles soient réalisées dans des laboratoires de recherche ou sur des sites industriels de production.

Dans ce contexte, le soutien public au financement des projets de décarbonation est un axe majeur du plan France 2030, qui vise à accélérer la transition écologique et énergétique en favorisant l’innovation, l’investissement, ainsi que la cohésion sociale et territoriale. Avec France 2030, l’Etat mobilise 54 milliards d’euros pour transformer durablement des secteurs clefs de l’économie française. En particulier, 5,6 milliards d’euros seront alloués à la décarbonation de l’industrie dont 4 milliards pour le développement des technologies de rupture telles que l’hydrogène bas carbone ou la capture du carbone. 

Face aux urgences climatiques, énergétiques et environnementales, les entreprises doivent aujourd’hui relever des défis technologiques sans précédent afin de réduire leur empreinte écologique.

 

Marina MARQUE, Experte scientifique et innovation

Des zones d’innovation multiples

Énergies
nouvelles 

 

Développement de la production d’énergie à partir de sources renouvelables (marin, éolien, solaire) et de la biomasse et développement de réseaux énergétiques intelligents.

Hydrocarbures

 

 

Amélioration des technologies d’exploration et d’extraction pour accroître le taux de récupération dans les gisements fossiles. Les enjeux R&D portent sur l’évaluation des ressources potentielles et des techniques d’exploitation alternatives.

Chimie
durable

 

Maintien de la qualité des performances des nouveaux produits et développement ou amélioration des procédés industriels permettant de traiter ces composés issus de la biomasse.

Nos experts du secteur

Les experts ABGi vous apportent des réponses ancrées dans leur environnement, alliant une connaissance approfondie du secteur d’activité, une vision prospective du marché, et une analyse exhaustive de toutes les opportunités qui se présentent à vous.

Mathieu EVESQUE, Expert scientifique et innovation

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur PHELMA à Grenoble. Il accompagne ses clients dans le secteur du financement fiscal de la recherche.

Marina MARQUE, Experte scientifique et innovation

 

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur Génie énergétique et environnement – INSA Lyon. Elle accompagne ses clients dans le secteur du financement fiscal de la recherche.

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